En France, près
de 90 % des fumeurs ont essayé l’e-cigarette. Mais deux tiers disent que cela
ne les a pas aidés à arrêter de fumer.
Le plus souvent, c’est parce qu’ils n’ont pas trouvé la forme, le
goût, la dose adaptée. Sans doute mal conseillés.
Les meilleurs conseils sont effectivement donnés par les magasins spécialisés…
Un tiers réussit. Pour ceux qui sont très
satisfaits, l’adaptation est immédiate et l’abandon du tabac souvent total. Pour
un fumeur, remplacer le tabac par la cigarette électronique représente
incontestablement un bénéfice car il réduit les risques pour sa santé.
Eleaf Istick nouvelle tendance !!!
Nous comptons aujourd’hui dans l’hexagone entre 1,5 et
2 millions de vapoteurs quotidiens. Présentée comme une véritable alternative
au tabac, qui cause le décès de cinq millions de personnes par an dans le
monde, la cigarette électronique voit tout de même son avenir radieux
s’assombrir quelque peu depuis deux ans en raison de plusieurs études affirmant
qu’elle ne serait pas tout à fait inoffensive. Une situation qui a conduit
également à une évolution de la législation sur le sujet.
C’est tout d’abord le système de l’e-cigarette qui a
interrogé avec son principe d’aérosol. En effet, cela contient des substances
comme le propylène glycol ou le glycérol qui doivent être chauffées pour se
transformer en vapeur. Or si ces composés chimiques peuvent effectivement
devenir toxiques, cela s’observe dans des conditions de températures,
impossibles à obtenir, même avec la plus puissante des cigarettes électroniques.
·
Un outil de réduction du tabagisme
L’influence de l’e-cigarette sur la réduction du
tabagisme est également régulièrement commentée. Dernier acteur en date à
émettre un avis, le très sérieux Haut Conseil de la santé publique a reconnu,
au mois de février, que l’e-cigarette peut être considérée comme « un
outil d’aide au sevrage et de réduction du tabagisme ». Cette position est
d’ailleurs partagée par 120 professionnels (pneumologues, tabacologues,
cancérologues) qui ont lancé un appel à l’automne dernier en faveur de la
cigarette électronique.
Grâce à une toxicité beaucoup moins forte que le
tabac, l’e-cigarette permet d’accompagner les fumeurs vers leurs sevrages. Ils
seraient ainsi 400 000 à avoir cessé de fumer en France grâce à la cigarette
électronique en 2015. Il faut également noter que l’incitation au tabagisme de
l’e-cigarette relève là aussi d’une certaine méconnaissance. Tout d’abord, près
de neuf jeunes sur dix qui essaient le vapotage sont déjà des fumeurs. C’est ce
qui ressort d’une étude menée à Paris en mai 2015 par l’équipe du professeur
Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. L’e-cigarette
n’est donc pas la première porte d’entrée vers le tabagisme pour l’immense
majorité des jeunes.
Une législation à mettre en place
Cependant, les autorités publiques ont quelque peu
tergiversé avant de prendre des décisions, en raison du caractère novateur du
produit. Il fallait toutefois prendre rapidement des mesures face au vide
juridique que représentait la cigarette électronique. La loi du 16 janvier 2016
vient ainsi d’apporter les premiers éléments de réponses en interdisant le
vapotage dans certains lieux comme les établissements scolaires et les moyens
de transports. La publicité sera interdite pour l’e-cigarette et la majorité
sera demandée pour l’acheter. Des décisions radicales qui démontrent que les
autorités placent aujourd’hui la cigarette électronique au même rang que la
cigarette traditionnelle sans aucun doute en raison du lobbying du tabac peu
scrupuleux et d’un état quelque peu dealer en la matière avec des taxes énormes….